
11 Juin, 2025
Au premier trimestre 2025, les prix des logements anciens progressent de +1,0 % en France. Cette hausse concerne aussi bien les appartements que les maisons, en Île-de-France comme en province, reflétant un regain d’activité sur le marché des transactions immobilières.
Prix des logements anciens : une hausse marquée au premier trimestre 2025
Au premier trimestre 2025, les prix des logements anciens en France affichent une nette reprise, avec une hausse de +1,0 % par rapport au trimestre précédent. Cette progression intervient après deux trimestres de quasi-stabilité, marquant un tournant positif dans un marché qui connaissait auparavant une légère stagnation, voire une baisse des coûts. Les données provisoires corrigées des variations saisonnières confirment ainsi un regain d’activité et une tendance à l’augmentation des valeurs immobilières dans l’ancien.
Une hausse générale confirmée par l’Insee
Selon l’Insee et les Notaires de France, cette hausse trimestrielle s’accompagne d’une hausse sur un an de +0,5 %, ce qui rompt avec six trimestres consécutifs de baisse. Cette évolution à la hausse est portée aussi bien par les appartements que par les maisons, avec des augmentations respectives de +0,7 % et +0,3 %. Ce rebond du marché reflète une amélioration de la confiance des acheteurs et une dynamique plus favorable, portée notamment par une meilleure visibilité sur les conditions économiques et financières.
Les coûts au premier trimestre 2025 : focus sur les appartements et maisons
En détaillant les chiffres du premier trimestre 2025, on constate que les appartements bénéficient d’une hausse significative, avec +0,8 % sur les trois derniers mois et +0,7 % sur un an. Pour les maisons, la tendance est aussi positive avec une progression trimestrielle de +1,1 % et une augmentation annuelle de +0,3 %. Ces résultats montrent que la demande pour l’ensemble des types de logements anciens reste solide, avec un léger avantage pour le marché des appartements dans les zones urbaines.
Situation en Île-de-France : rebond des seuils après neuf trimestres de baisse
L’Île-de-France connaît un retour à la hausse des prix des logements anciens au premier trimestre 2025, avec un gain de +0,9 % par rapport au trimestre précédent, après neuf trimestres consécutifs de recul. Ce rebond est plus marqué pour les maisons (+1,3 %) que pour les appartements (+0,7 %). Paris tire son épingle du jeu avec une hausse de +1,1 % sur les appartements, tandis que la petite et la grande couronne enregistrent respectivement +0,5 % et +0,4 %.
Sur un an, toutefois, les prix franciliens restent en baisse mais avec un net ralentissement du recul : -0,3 % contre -3,7 % au trimestre précédent. La baisse concerne essentiellement les maisons (-1,1 %) tandis que les appartements affichent une quasi-stabilité (+0,1 %). Ces chiffres illustrent un marché francilien en phase de stabilisation, qui pourrait amorcer une reprise plus durable dans les prochains mois.
En province, une dynamique positive se confirme
En province, la tendance est également favorable, avec une hausse des prix des logements anciens de +1,0 % au premier trimestre 2025, après une quasi-stabilité au trimestre précédent. Sur un an, les prix repartent à la hausse avec +0,7 %, dont +1,1 % pour les appartements et +0,5 % pour les maisons. Cette progression traduit une vitalité retrouvée dans les territoires hors Île-de-France, où les prix avaient été plus résistants face aux baisses passées.
Certaines régions comme Auvergne-Rhône-Alpes et Hauts-de-France affichent même des augmentations annuelles notables, respectivement +0,8 % et +2,0 % pour l’ensemble des logements anciens. Ce dynamisme régional confirme l’intérêt croissant pour des zones périphériques, souvent perçues comme offrant un meilleur rapport qualité-prix.
Le nombre de transactions immobilières flambe à nouveau
Au-delà des prix, le volume des transactions immobilières dans l’ancien témoigne également d’une reprise. Fin mars 2025, le nombre de ventes sur les 12 derniers mois est estimé à environ 880 000, en hausse par rapport aux 845 000 du trimestre précédent et aux 832 000 du troisième trimestre 2024. Ce regain d’activité reflète une meilleure fluidité du marché, soutenue par des conditions de financement toujours relativement favorables et un intérêt renouvelé des acquéreurs.
Il convient toutefois de noter que la méthode d’estimation du nombre de transactions a évolué depuis 2022, intégrant de nouvelles obligations déclaratives pour les offices notariaux, ce qui a entraîné une légère rupture de série. Néanmoins, les tendances restent claires : le marché de l’ancien connaît une phase de reprise.
Perspectives pour le marché cette année
Cette reprise des prix et des transactions observée au premier trimestre 2025 laisse entrevoir une stabilisation voire un redémarrage plus soutenu du marché immobilier ancien dans les prochains mois. Si l’Insee et les notaires continuent de publier des données provisoires, les premiers signaux sont encourageants pour les acheteurs comme pour les vendeurs.
Les disparités régionales et entre types de biens restent toutefois à surveiller. L’Île-de-France, tout en amorçant un rebond, conserve une tendance à la baisse annuelle, tandis que la province semble profiter davantage de la reprise. Les appartements bénéficient d’un regain plus marqué que les maisons, mais ces dernières ne sont pas en reste.
Source : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8576105 ©INSEE.