
6 Jan, 2025
Le bilan immobilier 2024 des Notaires de France met en lumière une forte baisse des transactions et des prix en stabilisation. Les perspectives pour 2025 restent incertaines, mais les signaux économiques laissent entrevoir une potentielle reprise.
Bilan immobilier 2024 : une chute des transactions depuis 2022
D’après le bilan immobilier 2024 en France, le marché continue de subir les conséquences de la crise amorcée à l’été 2022. Cette crise a touché l’ensemble des acteurs du secteur, réduisant considérablement le volume des transactions. Avec 780 000 transactions réalisées au cours des douze derniers mois, ce chiffre est bien inférieur aux 935 000 de 2023 et au sommet de 1,13 million atteint en 2022, selon les Notaires de France. Le recul s’explique par une conjonction de facteurs économiques, notamment la hausse des taux d’intérêt, mais aussi par des incertitudes politiques qui affectent la confiance des acquéreurs. En 2024, le volume total devrait plafonner à 750 000 ventes, marquant une diminution de 17 % sur un an.
Les Notaires de France dévoilent des prix de logements en baisse mais stables
Entre septembre 2023 et septembre 2024, les prix des logements anciens ont enregistré une baisse significative de 3,9 % à l’échelle nationale, toujours d’après le bilan immobilier 2024 des Notaires de France. Cela concerne à la fois les appartements et les maisons anciennes. Cependant, une stabilisation semble émerger en cette fin d’année : les projections pour le quatrième trimestre 2024 prévoient une diminution annuelle plus modérée de 1,6 % pour la France métropolitaine. Dans les régions de Province, les coûts devraient rester presque inchangés, tandis qu’en Île-de-France, la baisse pourrait atteindre 2,5 % d’ici janvier 2025. Cette stabilisation pourrait annoncer un point d’atterrissage après deux années de déclin continu.
Chiffres sur le pouvoir d’achat foncier : une légère amélioration observée
Malgré les difficultés rencontrées par le marché, le bilan immobilier 2024 affiche des signes de redressement pour le pouvoir d’achat. Selon les chiffres du bilan immobilier 2024, un ménage moyen pouvait financer l’achat d’un appartement ancien de 55 m² ou d’une maison ancienne de 92 m² en septembre, des surfaces en légère progression en comparaison à 2023 (+1 m² pour les appartements et +3 m² pour les maisons). Cette augmentation, soit un gain de 4 % sur un an, est attribuée à la combinaison de taux d’intérêt plus favorables et à une baisse relative des prix. Cette tendance encourage les ménages à reconsidérer leurs projets immobiliers, malgré un contexte global toujours incertain.
Forte chute des ventes de terrains à bâtir
Dans le bilan immobilier 2024, le secteur des terrains à bâtir est particulièrement touché par la crise. Entre le deuxième trimestre 2023 et le troisième trimestre 2024, le nombre de transactions a connu un recul de 75 000 à seulement 43 000, soit un déclin de près de 50 %. Cette tendance reflète les obstacles liés à la hausse des coûts de construction et aux contraintes administratives qui pèsent sur les nouveaux projets. L’accélération de cette chute, particulièrement marquée au premier trimestre 2024 (-39 % sur un an), montre la gravité des défis auxquels le secteur doit faire face. Toutefois, on pourrait envisager une reprise si des mesures sont établies.
Nouvelles tendances : la valeur verte des bâtiments au centre des préoccupations
L’efficacité énergétique devient un critère de plus en plus déterminant pour les acheteurs. En 2024, 13 % des logements anciens vendus avaient une étiquette énergétique F et G, contre 17 % en 2023. Ce déclin s’explique en partie par les nouvelles réglementations qui encouragent la rénovation énergétique et par l’évolution des préférences des acheteurs. En parallèle, les logements des classes A et B, les plus performants énergétiquement, ont vu leur part augmenter pour atteindre 8 % des opérations, soit une progression de 2 points sur un an. Cette tendance souligne à quel point la transition écologique influence le marché foncier, tant sur les volumes que sur les prix. Les biens à haute efficacité énergétique continuent de bénéficier de primes de prix significatives.
Source : Conseil Supérieur du Notariat – www.presse.notaires.fr – Publié le 16/12/2024