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Usage du vélo : en 2024, 35% des Français en pratiquent au moins une fois par mois

Usage du vélo : en 2024, 35% des Français en pratiquent au moins une fois par mois

21 Mai, 2025

Le ministère chargé des Transports dévoile les premiers résultats de l’enquête annuelle sur l’usage du vélo en France en 2024 qui révèle que 35% des français pratiquent cette activité physique au moins une fois par mois.

Usage du vélo : une pratique en progression

L’usage du vélo s’inscrit de plus en plus dans le quotidien des Français. Si la pratique reste inégale selon les territoires, elle gagne en popularité grâce à des politiques publiques favorables, au développement des pistes cyclables et à l’essor des vélos à assistance électrique. L’enquête nationale commandée par le ministère des Transports met en lumière cette évolution des mobilités, avec une proportion non négligeable de la population qui pédale régulièrement, pour des raisons pratiques ou de loisirs.

Les Français et la pratique du deux-roues

L’étude réalisée par l’institut CSA selon la méthode des quotas porte sur un échantillon représentatif de 12 582 répondants, âgés de 11 à 85 ans. Elle a été menée en deux vagues, au cours des mois de juin et octobre 2024, afin de capter à la fois une pratique estivale et plus automnale. Il en ressort que 24 % des Français sont des cyclistes réguliers, c’est-à-dire qu’ils enfourchent leur bicyclette au moins une fois par semaine. Une pratique encouragée par les infrastructures cyclables en expansion, notamment en centre-ville et en banlieue.

Une enquête pour mieux comprendre les pratiques cyclistes

Cette enquête nationale a pour objectif d’analyser les tendances de fond concernant la mobilité et l’usage de vélo. Elle permet d’identifier les freins, les leviers et les profils de cyclistes dans une perspective d’amélioration des politiques publiques. Les données montrent des disparités intéressantes selon les zones géographiques, les catégories sociales et les tranches d’âge.
Si 92 % des Français déclarent savoir faire de la bicyclette, 28 % d’entre eux reconnaissent une faible maîtrise, un facteur à ne pas négliger dans les campagnes de sensibilisation et d’apprentissage. L’amélioration des infrastructures doit donc aller de pair avec une meilleure éducation à la pratique et à l’usage du vélo, en particulier pour les personnes plus âgées ou peu confiantes.

Mois après mois, une tendance qui s’installe

En comparant les données collectées au fil des mois, on constate une stabilité de la pratique, avec une légère hausse en période estivale. Ce constat témoigne d’un ancrage progressif de l’usage du vélo dans les habitudes de déplacement, au-delà des simples balades de loisir du week-end. L’usage se régularise, notamment dans les régions comme la Bourgogne-Franche-Comté ou le Grand Est, où 27 % des habitants sont des cyclistes réguliers.

Des trajets plus courts et souvent le week-end

Un tiers des trajets à bécane sont effectués le week-end, souvent dans un but récréatif. L’enquête révèle que la moitié des distances parcourues le sont dans un contexte de loisirs, loin devant les déplacements domicile-travail. Si l’usage du vélo utilitaire se développe, la motivation principale reste donc liée au plaisir, à la santé mentale et au bien-être.

Une fréquence d’utilisation influencée par l’âge, le sexe et le revenu

La fréquence de pratique varie sensiblement selon les profils. Elle est plus élevée chez les hommes (29 %) que chez les femmes (20 %), et décroît avec l’âge : 36 % des 11-34 ans pédalent régulièrement contre seulement 13 % des 65-85 ans. En revanche, elle augmente avec le niveau de revenu du foyer, signe que l’équipement et l’infrastructure peuvent encore constituer des barrières pour certaines catégories sociales.

Motifs de déplacement : entre utilité et plaisir

Les motifs de déplacement à deux roues sont divers, mais l’aspect récréatif domine. Les trajets liés au travail ou aux courses restent marginaux comparés aux déplacements de loisirs. Ce déséquilibre souligne l’enjeu pour les collectivités : renforcer l’attractivité du cyclisme comme mode de transport quotidien, notamment par la sécurisation des itinéraires et la promotion d’une culture cyclable.

Des équipements encore limités

L’équipement des foyers reste en retrait par rapport aux pays les plus cyclophiles. En moyenne, on compte 0,4 bicyclette par personne en France, contre 1,3 aux Pays-Bas. 44 % des foyers en en possèdent au moins un, et seulement 9 % un modèle à assistance électrique, pourtant très utile pour démocratiser l’usage sur de longues distances ou en terrain vallonné. À noter aussi que 36 % des cyclistes ne portent jamais de casque, ce qui pose la question de la sécurité individuelle.

Connaissance des dispositifs et environnement urbain

Par ailleurs, 51 % des répondants déclarent avoir entendu parler du système de marquage de vélos, outil essentiel contre le vol. En revanche, seuls 19 % connaissent l’événement Mai à vélo, preuve que la communication institutionnelle peut encore être renforcée.

Enfin, 76 % des Français estiment que le confort des déplacements à pied dans leur quartier est supérieur à la moyenne, signe que l’environnement urbain n’est pas encore totalement pensé pour les cyclistes.

Source : https://www.ecologie.gouv.fr/actualites/enquete-2024-35-francais-pratiquent-velo-moins-fois-mois ©ecologie.gouv.fr.