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IA et mort subite : une intelligence artificielle révolutionne la prévention des arrêts cardiaques

IA et mort subite : une intelligence artificielle révolutionne la prévention des arrêts cardiaques

16 Mai, 2025

Des chercheurs de l’Inserm ont développé une technologie d’IA contre la mort subite en détectant les arythmies via électrocardiogramme. Cette innovation santé contribue à la prédiction et la prévention d’arrêt cardiaque efficace. 

IA mort subite : une technologie qui anticipe l’urgence cardiaque  

La mort subite d’origine cardiaque est un fléau mondial qui fauche plus de 5 millions de vies chaque année, souvent de manière brutale, sans signe précurseur. Dans un monde où la technologie s’allie à la médecine, une percée vient d’être réalisée : l’IA en morte subite. Une équipe de chercheurs de l’Inserm, en collaboration avec l’Université Paris Cité, l’AP-HP, et des scientifiques américains, a développé un algorithme d’intelligence artificielle capable d’anticiper une arythmie grave jusqu’à deux semaines avant sa survenue. Cette innovation en santé a été entraînée sur les données de plus de 240 000 électrocardiogrammes enregistrés dans six pays. Elle démontre une précision de détection supérieure à 70 %, posant ainsi les bases d’une médecine prédictive qui pourrait éviter de nombreux drames.  

Prédiction et prévention d’arrêt cardiaque : un changement de paradigme médical 

Jusqu’ici, les outils de prévention d’arrêt cardiaque se limitaient à identifier les risques cardiovasculaires sur le moyen ou long terme. Mais ils restaient aveugles face aux dangers immédiats. Le nouveau modèle d’intelligence artificielle rompt avec cette logique en permettant d’anticiper un événement critique dans un laps de temps très court. Grâce à l’analyse continue du signal électrique du coeur, il devient possible d’agir avant que le cœur ne cesse de battre. Cette technologie d’IA contre la mort subite introduit une rupture dans la gestion des patients à risque, en favorisant une surveillance dynamique plutôt qu’un simple suivi ponctuel. Cela ouvre une perspective enthousiasmante : celle d’interventions médicales préventives ultra-ciblées, potentiellement même à domicile, et sans attendre de symptômes visibles. Un pas de géant pour les patients asymptomatiques. 

Arythmies cardiaques : comprendre les signaux faibles du cœur 

L’algorithme d’IA contre la mort subite mis au point n’analyse pas seulement la fréquence cardiaque globale. Il se concentre sur des micro-signaux spécifiques invisibles à l’œil humain, mais révélateurs de déséquilibres électriques. En particulier, il étudie le temps de stimulation et de relaxation des ventricules lors d’un cycle cardiaque complet. Ces données permettent de détecter des anomalies de conduction qui précèdent certaines formes d’arythmies malignes, responsables d’un arrêt cardiaque soudain et de la mort. Cette capacité à lire l’invisible marque une avancée majeure dans le champ de la cardiologie numérique. Mieux encore, ces signaux faibles sont exploitables même chez des patients n’ayant aucun antécédent cardiaque connu. L’enjeu est double : prédire l’imprévisible, et sauver ceux qu’on ne soupçonnerait pas en danger. 

Électrocardiogramme ambulatoire : la data au service de l’innovation santé 

Ce projet d’IA contre la mort subite, fruit d’un partenariat entre Cardiologs (groupe Philips), l’université de Harvard et l’Université Paris Cité, a reposé sur une analyse massive de données issues de dispositifs ECG portables. Collectées dans des environnements variés (hôpitaux, cliniques, suivi à domicile), ces informations ont permis à l’algorithme d’IA contre la mort subite de s’auto-apprendre, renforçant sa précision au fil des millions d’heures de battements cardiaques analysées. Ce procédé s’inscrit dans une approche d’innovation santé basée sur la donnée, où chaque battement devient une information précieuse. L’électrocardiogramme ambulatoire, souvent jugé basique, révèle ici toute sa richesse diagnostique lorsqu’il est couplé à l’intelligence artificielle. Le potentiel d’application de cette IA mort subite va bien au-delà de la recherche : il concerne à terme les outils cliniques et même les objets de santé connectés. 

Vers une surveillance proactive et connectée 

Dans le futur, ce système d’IA contre la mort subite pourrait être intégré à des dispositifs de télésurveillance médicale. Holters connectés, montres intelligentes ou capteurs implantables pourraient embarquer l’algorithme, déclenchant des alertes précoces auprès du personnel soignant en cas d’anomalie critique. Ce type de prévention personnalisée, fondée sur la mesure en continu et l’analyse en temps réel, permettrait d’ajuster les traitements ou d’intervenir médicalement avant que l’état du patient ne se dégrade. Cela correspond aux attentes d’un système de santé tourné vers le proactif plutôt que le curatif. On entre alors dans une nouvelle ère de la médecine, où l’anticipation prime sur la réaction, avec à la clé une réduction des hospitalisations en urgence et une meilleure qualité de vie pour les patients chroniques. 

Inserm et essais cliniques : validation médicale en ligne de mire 

Les chercheurs ne comptent pas s’arrêter là. Pour valider cette technologie prometteuse d’IA contre la mort subite, l’Inserm prévoit de lancer prochainement des essais cliniques prospectifs. Objectif : mesurer l’efficacité de l’algorithme en situation réelle, au sein de structures hospitalières. Ces tests permettront d’évaluer son impact sur la prise en charge médicale, mais aussi d’identifier les limites à corriger.

Pour le Dr Laurent Fiorina, cardiologue et responsable de l’étude, l’enjeu est clair : « Nous avons démontré un potentiel scientifique. Il nous reste à en prouver la pertinence clinique ». Cette démarche rigoureuse confirme l’ambition de faire de cette IA un outil intégré dans les pratiques médicales standards, capable de révolutionner la prévention des arythmies graves. L’intelligence artificielle n’est plus un gadget, mais une solution de santé publique potentielle. 

Source : Inserm – https://presse.inserm.fr/lintelligence-artificielle-au-service-de-la-prevention-de-la-mort-subite/70224/ – Publié le 30/03/2025