31 Mar, 2023
Une étude récemment publiée annonce que la contraception hormonale, quelle que soit sa forme, provoquerait un risque de cancer du sein chez les femmes. Les chercheurs soulignent cependant que la hausse de risque doit être relativisée compte tenu des avantages de ces méthodes contraceptives.
Lien entre prise de contraception hormonale et risque de cancer du sein chez les femmes
L’étude réalisée sur le lien entre la prise d’une contraception hormonale et le risque de contracter un cancer du sein a permis de conclure que l’effet état le même avec les techniques œstroprogestatives.
Elle précise ainsi que les femmes qui prennent ce type de contraceptif peuvent avoir 20 % à 30% de chances de développer un cancer du sein. La probabilité sera d’ailleurs la même quel que soit la formule ou le mode de délivrance du contraceptif : pilule, stérilet, injection, etc.
De précédents travaux de recherche réalisés en 1996 ont déjà permis de déterminer ce taux.
À quels effets s’attendre exactement ?
Les scientifiques ayant mené les recherches ont voulu donner une meilleure représentation de ce risque pour la santé. Pour ce faire, ils ont calculé le nombre de cas de cancer du sein supplémentaires consécutifs à l’utilisation de ces méthodes contraceptives. Les chercheurs ont également pris en compte le fait que ce risque augmente à mesure que les femmes prennent de l’âge.
Ainsi, entre l’âge de 16 et 20 ans, une femme prend une contraception pendant 5 ans, elle pourra faire partie des 8 personnes sur 100 000 qui risquent de contracter cette maladie. Si la contraception est prise entre 35 et 39 ans, les cas liés à l’usage du contraceptif augmentent de 265 sur 100 000. Des chiffres considérés comme « modestes » pour les chercheurs.
Des résultats à relativiser
Ces données peuvent faire peur, raison pour laquelle l’un des auteurs de l’étude tient à rassurer les femmes. Le risque de développer un cancer du sein demeure minime en termes de risque absolu, selon cette experte. Du reste, il doit aussi être comparé aux bénéfices de l’utilisation de ces méthodes de contraception chez les femmes. En effet, non seulement elles protègent des grossesses non désirées, mais en plus, elles fournissent une protection accrue contre d’autres formes de cancers sur le long terme et notamment celui des ovaires !
Elle note également que le risque accru de cancer de sein est transitoire, c’est-à-dire qu’il diminue dans les années qui suivent l’arrêt du contraceptif.