3 Nov, 2020
Les niveaux de dioxyde de carbones ont subi un recul jamais vu auparavant sur les 6 premiers mois de 2020 à cause des limitations engendrées par la pandémie. D’après les spécialistes, il est même plus important que celui observé lors de la crise financière de 2008 et de la Seconde Guerre mondiale.
Le CO2 émis a considérablement baissé au 1er semestre
Pour arriver à ces conclusions, une équipe internationale a étudié les chiffres en rapport avec à la production d’énergie et à la circulation automobile dans plus de 400 villes dans le monde. Ils ont trouvé que les émissions de CO2 liés au transport, à l’énergie et à l’aviation avaient connu une chute spectaculaire pendant les semaines passés. Cette décroissance est la plus conséquente dans « l’histoire récente », selon leurs résultats parus dans la revue Nature Communications.
Diminution de quantité de polluants rejetés dans l’atmosphère
Selon les experts, la pollution atmosphérique associée au secteur auto a régressé de 40 % sur la première partie de l’année et celle liée au domaine énergétique de 22 %. Du côté de l’industrie, l’étude note un rabais de 17 % pendant la Covid-19. Dans le logement, la réduction des émissions de CO2 a été de 3 %, malgré le télétravail. Pour les chercheurs, cette observation peut s’expliquer par le fait que nous ayons eu un hiver moins rude que d’habitude, limitant donc l’utilisation du chauffage.
Le trafic routier est un gros pollueur © STR / AFP
Selon les auteurs de cette analyse, cette abaissement des polluants présents dans l’air, aussi importante fut-elle, ne permettra pas de réduire le taux sur le long terme. Pour cela, il faudrait réaliser une « refonte complète » des secteurs industriels et commerciaux. Effectivement, depuis que les restrictions ont été allégées dans certains pays, la pollution a retrouvé ses paliers habituels en juillet 2020.
Gaz à effet de serre : quelle est donc la solution ?
Hans Joachim Schellnhuber, co-auteur de ces recherches, affirme que l’arrêt des activités humaines n’est pas la réponse à cette problématique. « Nous avons besoin de changements structurels et transformationnels de nos systèmes de production d’énergie et de consommation », explique l’expert.
Avec AFP Relaxnews