
26 Mai, 2025
Le 24 avril 2025 à Osny, deux ministres ont mené un contrôle pour freiner la francisation des produits alimentaires dans le but de protéger les producteurs, garantir l’origine France, rétablir une concurrence saine, renforcer la souveraineté alimentaire et soutenir les filières agricoles nationales.
Lutte active contre la francisation des produits alimentaires en grande distribution
À Osny, dans le Val-d’Oise, un contrôle surprise sur l’étiquetage de l’origine des fruits et légumes a été mené en présence des ministres Annie Genevard et Véronique Louwagie. Leur objectif : combattre la francisation des produits alimentaires, une pratique trompeuse qui consiste à faire passer des denrées importées pour des aliments d’origine France. Cette fraude nuit gravement aux consommateurs et aux acteurs économiques de l’agriculture. Elle affaiblit la confiance dans les circuits de distribution et porte atteinte à la transparence du marché. Le gouvernement entend intensifier ces vérifications pour assainir la filière, valoriser les productions locales et répondre aux attentes croissantes en matière de traçabilité.
Mention « origine France » : un levier essentiel de souveraineté alimentaire
La fraude à l’origine France est d’autant plus préoccupante que l’Hexagone importe encore près de 50 % de ses fruits et légumes. La présence abusive de la mention « origine France » sur des paquets étrangers perturbe gravement la souveraineté alimentaire, un pilier stratégique pour garantir l’autonomie du pays. Cette pratique alimente la confusion et sape les efforts des acteurs agricoles et agroalimentaires qui produisent localement selon des normes strictes. Dans un contexte où les crises économiques et climatiques fragilisent les récoltes, l’État mise sur la transparence pour sécuriser les approvisionnements et redonner du poids à la production tricolore.
Une concurrence biaisée qui fragilise nos filières agricoles
La francisation des produits alimentaires pénalise lourdement les filières agricoles françaises. En faussant les règles du jeu, elle fragilise les exploitations qui respectent scrupuleusement les normes en vigueur. Cette concurrence déloyale alimente la défiance du monde agricole et accentue les tensions économiques dans un secteur déjà sous pression. Face à ces dérives, la DGCCRF a intensifié ses contrôles. En 2024, 10 000 vérifications ont été réalisées, révélant des irrégularités dans 30 % des cas. Ces inspections régulières visent à garantir une concurrence plus juste et à rétablir l’équité entre tous les acteurs du secteur.
Des producteurs en première ligne face aux fraudes à l’étiquetage
Les producteurs français sont les premières victimes de ces pratiques frauduleuses. La francisation des produits alimentaires nuit à leur image, réduit leurs débouchés commerciaux et entraîne des pertes économiques considérables. En août 2024, un grossiste a été lourdement sanctionné pour avoir « francisé » plusieurs milliers de tonnes de fruits rouges. Ces amendes, comme les 560 sanctions prononcées l’an dernier, montrent la volonté de l’État de répondre fermement à ces abus. Pour 2025, les autorités ont annoncé le renouvellement de l’objectif de 10 000 contrôles, un signal fort envoyé aux acteurs économiques et aux consommateurs.
Une vigilance permanente au service de la transparence
Le combat contre la francisation des produits alimentaires s’inscrit dans une volonté durable de restaurer la confiance. Le gouvernement mise sur une action renforcée de la DGCCRF pour contrôler toute la chaîne agroalimentaire, des grossistes aux points de vente. Cette approche globale vise à rassurer les citoyens sur l’origine réelle des produits qu’ils consomment. La concurrence retrouvée permettra également de valoriser les efforts des filières locales.
Source : https://agriculture.gouv.fr/lutte-contre-la-francisation-des-produits-alimentaires ©agriculture.gouv.fr – publié le 25 avril 2025.