
27 Juin, 2019
Le travail a une incidence sur certains aspects de la santé. Les excès sont néfastes et un volume d’activité trop important augmente le risque d’AVC selon une étude récente. Le sommeil est la clé d’un organisme qui fonctionne convenablement.
Travail et santé, l’équation de toujours
La productivité et le bien-être garantissent un travail efficace et durable. Une équipe française de médecins et de scientifiques de l’Hôpital Poincaré dans les Hauts-de-Seine (92) et de l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale) s’est intéressée à la question. Une population de 200 000 patients entre 18 et 69 ans qui fréquente des centres médicaux a été choisie pour le recueil de données.
La corrélation entre volume d’activité, sommeil et risque d’AVC
Des examens de santé complémentaires ont permis de mettre en avant les risques de maladies cardiovasculaires liés au travail. À l’occasion d’un volume d’activité élevé (plus de 10 h par jour), le risque d’AVC augmente si le patient est soumis à ce régime au moins 50 jours par an. Or, dans la population, 0,9 % sont déjà souffrants sachant que près de 30 % travaillent au-delà de leurs heures normales et 10,1 % le font depuis plus de 10 ans.

Moins de temps de sommeil signifie vulnérabilité doublée
Indépendamment des antécédents des individus étudiés (tabagie ou non, etc.), le surrégime au travail conduirait à un dérèglement de la santé. Ce seuil d’alerte a été fixé par l’INSERM à 10 heures quotidiennes au moins 50 jours par an. La catégorie de personnes concernées présenterait des risques 29 % plus importants que la partie du public qui travaille moins.
Santé et travail : une enquête qui laisse planer un doute
L’analyse effectuée par l’équipe de l’Hôpital Poincaré n’a pas pu établir de façon certaine le rapport de cause à effet entre temps de travail et santé. Cependant, les scientifiques s’accordent sur la notion d’association significative des deux sur une décennie ou davantage.