11 Fév, 2023
Le Parkinson touche des millions de personnes dans le monde. Cette maladie neurodégénérative est pourtant moins fréquente chez les femmes pour des raisons jusqu’ici ignorées. Chez la gent féminine, le risque de développement est faible et les symptômes différents. Une étude récente évoque une protection par des hormones pour expliquer ce constat.
Parkinson : moins fréquente chez les femmes
Le Journal of Parkinson’s Disease a publié en 2019 un résumé qui indique que les hommes ont deux fois plus de risque de développer la maladie de Parkinson que les femmes. Par contre, ce même article parle d’une progression plus rapide de la maladie et d’une mortalité plus élevée chez la femme.
A ce stade, les chercheurs n’ont pas encore trouvé les raisons de cette différence de manifestation de la maladie de Parkinson chez les hommes et les femmes. En tout cas, très peu d’études concernant le Parkinson chez la femme ont été menées, car elle est plus présente chez les hommes, affirme l’épidémiologiste Marianne Canonico.
Le risque de développer cette maladie neurodégénérative
Une étude de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) dirigée par Marianne Canonico vient de publier ses conclusions dans la revue neurologique Brain. C’est une première parce que le suivi a duré trente ans et concerne 100 000 Françaises. Ainsi, cette étude dit que les femmes dont la ménopause a été déclenchée de manière artificielle et celles qui ont déjà eu plusieurs enfants sont les plus touchées par la maladie de Parkinson. Pour celles qui ont eu leurs règles en avance ou tardivement, le risque est également plus élevé. Néanmoins, cela ne signifie pas que les femmes faisant partie de ces catégories vont forcément développer cette maladie neurodégénérative. Il ne s’agit que d’un constat fait sur les femmes souffrant de Parkinson.
Symptômes différents et le rôle protecteur des hormones féminines
Notons que les symptômes de la maladie sont différents chez les hommes et les femmes. Pour la gent féminine, la manifestation la plus fréquente est la chute. Or, chez le sexe opposé, les signes sont une abondance de la salive et un blocage des jambes.
Concernant le risque plus faible de développer le Parkinson chez les femmes, la recherche émet l’hypothèse d’une protection par les hormones féminines, plus précisément, les œstrogènes. Cette déduction vient des paramètres cités précédemment concernant le développement de la maladie chez la femme dont la ménopause est précoce ou dont la puberté est arrivée tardivement. Néanmoins, il reste encore des zones floues par rapport à cette conclusion. C’est notamment la présence du Parkinson chez la femme qui a eu plusieurs enfants alors que la grossesse entraîne normalement une production plus importante d’œstrogènes. Des recherches plus poussées encore sont donc attendues au sujet de cette maladie neurodégénérative.
Avec AFP