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Santé : travailler la nuit compliquerait l’endormissement 

Santé : travailler la nuit compliquerait l’endormissement 

13 Déc, 2023

En Europe, une part des salariés est soumise à des heures de travail atypiques comme les horaires nocturnes. Pourtant, une étude démontre que travailler la nuit peut être dangereux pour la santé. Cela est dû au fait que ce mode de travail provoquerait des troubles du sommeil, entre autres méfaits.  

Une jeune femme qui n’arrive pas à dormir
Le travail de nuit serait néfaste pour la santé, notamment en raison des troubles du sommeil qu’il induit. Photography demaerre / Getty Images© 

Travailler la nuit : une habitude néfaste pour la santé 

Les recherches qui démontrent les effets des heures de travail atypiques sur la santé sont nombreuses. Elles prouvent notamment que le travail posté, qui voit la rotation d’équipes sur un même poste les unes après les autres, serait particulièrement dangereux pour la santé des travailleurs. Une étude néerlandaise s’est penchée plus spécifiquement sur le lien entre les différents modèles de travail posté qui font travailler la nuit, certains facteurs sociodémographiques ainsi que les troubles du sommeil. Elle détaille les données sur l’influence des types de travail posté sur la prévalence de ces perturbations comme les insomnies. Cette étude traite aussi de la façon dont ces problèmes varient en fonction des caractéristiques démographiques. 

Les femmes sont plus concernées que les hommes par ces soucis d’endormissement

Les résultats de ces travaux menés par des chercheurs néerlandais montrent que les horaires nocturnes réguliers sont le mode d’organisation du travail le plus préjudiciable à l’endormissement. Les chercheurs ont ainsi constaté que 26% des participants à l’étude s’avèrent souffrir de deux troubles du sommeil au moins, tandis que 51% d’entre eux, constatent au moins un trouble. Les données sur les facteurs démographiques mettent aussi en évidence que les femmes sont plus atteintes par ce souci que les hommes. Pourtant, ce sont bel et bien ces derniers qui dorment le moins ! Il apparaît enfin, que les travailleurs de 30 ans ou moins sont les plus sujets aux problèmes d’assoupissement.  

De l’importance d’encadrer et de limiter le travail nocturne 

Les personnes soumises régulièrement à des horaires nocturnes et au travail posté rotatif sont celles qui sont le plus affectées par les troubles du sommeil. Cela s’explique par le fait qu’elles sont désynchronisées par rapport à l’environnement axé sur le travail de jour dans lequel elles vivent. Cette situation rend d’autant plus difficile la prévention des effets négatifs des horaires nocturnes. Pourtant, l’organisation du travail actuel en France est telle que de plus en plus de travailleurs français sont amenés à travailler la nuit. Dans ce cadre, l’Agence nationale de sécurité sanitaire et de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) appelle à mieux encadrer ce mode de travail. 

Un planning qui peut être à l’origine de pathologies dangereuses 

Le travail nocturne peut aussi avoir des conséquences significatives sur la santé physique, selon des études fiables menées par des experts en médecine. Ce mode de travail décalé est associé à une augmentation des risques de troubles métaboliques, tels que le diabète de type 2, en raison des perturbations du rythme circadien et des altérations du métabolisme glucose-lipides. De plus, des recherches indiquent une corrélation entre le travail nocturne et un accroissement des maladies cardiovasculaires. Les troubles du sommeil, quant à eux, peuvent entraîner un dérèglement du système cardiovasculaire, augmentant ainsi le risque de problèmes cardiaques. 

Les bonnes pratiques d’entreprise à adopter pour prévenir ces effets néfastes 

Pour atténuer les effets néfastes du travail nocturne sur la santé des hommes et des femmes, les entreprises peuvent adopter plusieurs bonnes pratiques. En termes d’organisation, elles doivent privilégier des rotations rapides qui limitent l’exposition prolongée à des heures décalées. L’adaptation des horaires nocturnes constitue également une mesure clé pour moins impacter la qualité de l’endormissement. Éviter les postes longs, dépassant les 8 heures, aide à minimiser la fatigue associée au travail nocturne. Enfin, aménager des salles de pauses dédiées à la sieste éclair offre aux employés la possibilité de récupérer brièvement, améliorant ainsi leur vigilance et leur bien-être. 

Avec ETX/DailyUp