3 Jan, 2023
Le néo-luddisme ou le rejet de la technologie moderne incite de plus en plus de jeunes à défendre l’environnement. Ce mouvement se caractérise par l’abandon des réseaux sociaux et des équipements pour les nanotechnologies. Il permet davantage d’éviter la surveillance gouvernementale.
Néo-luddisme : l’utilisation des réseaux sociaux se vulgarise et touche de plus en plus de jeunes
Aujourd’hui, nous vivons dans un monde numérique ultra-connecté grâce aux nouvelles technologies et à l’arrivée des réseaux sociaux. Et pourtant, ce mode de vie moderne qui implique l’utilisation de la communication digitale va à l’encontre du principe du mouvement néo-luddisme. Par ailleurs, les personnes qui utilisent les médias sociaux sont de plus en plus jeunes.
Selon l’agence française Heaven, 89 % des enfants de 12 ans ont un smartphone et 87 % des 11-12 ans utilisent au moins un réseau social. La plupart des jeunes sont en effet présents sur les réseaux sociaux comme Facebook et Instagram. Or, des utilisateurs malintentionnés peuvent diffuser de fausses informations, des contenus haineux, des propos racistes, des discours de haine et des insultes via ces plateformes. Sachez que la communication sur les réseaux sociaux peut avoir des effets psychologiques importants sur les millions d’utilisateurs, notamment les plus jeunes.
Technologie moderne : le mode de vie ultra-connecté ne fait pas l’unanimité en France
En France, ce mode de vie ultra-connecté ainsi que la liberté d’internet ne plaisent pas à tout le monde. Certains veulent se débarrasser de la technologie moderne et des plateformes de social media qui sont souvent un terrain fertile pour la diffusion de fausses nouvelles. Pour lutter contre l’influence des réseaux sociaux, un mouvement appelé néo-luddisme a vu le jour ces dernières années.
Mais qu’est-ce que le néo-luddisme ? Le terme vient du mouvement luddiste mené par Ned Ludd, un ouvrier anglais qui a protesté contre l’utilisation des machines à tisser à la fin du XVIIIe siècle. Il a immédiatement lancé un mouvement clandestin appelé « Les luddites ». Depuis, la manifestation s’est muée en opposition au développement numérique. À noter que les outils technologiques comme les smartphones peuvent favoriser la diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux.
Actualité à écouter
Abandonner les nanotechnologies pour résister à la surveillance de l’État
Selon le média L’Observateur, le mouvement néo-luddisme lutte pour plusieurs causes. Parmi celles-ci, on note le combat écologique contre le nucléaire, la dénonciation des nanotechnologies, le refus d’espionnage, la lutte contre les fausses opinions, la désinformation, la fake news, etc. Le néo-luddisme consiste davantage à éviter la surveillance gouvernementale et la manipulation des médias.
Récemment, le New York Times a pu retracer le quotidien du « Luddite Club », un groupe de lycéens de Brooklyn, aux États-Unis. Ces jeunes militants du néo-luddisme prônent un mode de vie loin des différents réseaux sociaux et des technologies modernes. Pour cela, les 25 membres du groupe néo-luddiste ont décidé d’abandonner leurs smartphones et de supprimer leurs comptes LinkedIn, Twitter et Facebook. Les lycéens soulignent les bienfaits de ce mode de vie : amélioration de l’estime de soi, diminution de l’anxiété liée aux réseaux sociaux, intérêt accru pour la lecture et la nature.
Un espace de discussion sur les impacts des médias sociaux a été créé
La société de marketing américaine Hill Holliday a mené une enquête sur le néo-luddisme. En effet, cette étude concerne essentiellement la génération Z, c’est-à-dire les personnes nées après 1995. La moitié d’entre eux ont déclaré avoir abandonné ou envisagé de quitter au moins un réseau social. En 2020, un mouvement de jeunes Américains appelé « Log Off » a décidé de créer un espace de discussion sur les méfaits des réseaux sociaux et leur utilisation plus saine.
Le groupe s’est donc engagé auprès de milliers d’adolescents dans plus d’une douzaine de pays pour lutter contre la désinformation, les messages de haine, l’antisémitisme et le harcèlement sur les réseaux sociaux. Ce mouvement documente les histoires d’une génération de plus en plus soucieuse de sa santé mentale qui est entre les mains des influenceurs et des entreprises technologiques à but lucratif.
Avec ETX/DailyUp