14 Oct, 2020
Selon une enquête menée par le ministère de l’Éducation, entre 2014 et 2019, les performances des étudiants de CM2 en mathématiques ont fortement chuté dans les écoles. Les apprentis issus des milieux les plus défavorisés sont les plus concernés.
Éducation, la performance des élèves chute dans les écoles
En ce qui concerne l’éducation, il y a une régression dans la performance des élèves de CM2 en addition, soustraction, division, multiplication et résolution de problèmes. En 30 ans, l’enquête de la Depp montre une régression dans les notes des petits du CM2 en calculs. En 1987, leur taux de réussite moyen en ce qui concerne les additions a atteint 90 %. Puis il est passé à 77 % en 2007, ensuite à 69 % en 2017. Il en est de même pour la soustraction, où le taux moyen en 1987 était de 83 % pour atteindre les 55 % en 2017. En termes de problèmes, le taux de réussite en 2008 n’était que de 32 %. Il s’agit d’une diminution de 20 % par rapport à 30 ans de cela.
L’origine sociale, déterminante pour la réussite d’un élève
Pour un quart des élèves(25,8 %), « l’utilisation des retenues dans la soustraction n’est pas acquise ». Seul un cinquième des étudiants du CM2 (20,2 %) peuvent réutiliser les concepts de mathématiques qu’ils voient à l’école pour résoudre des problèmes complexes qui nécessitent une réflexion indépendante. « La proportion d’élèves très performants est aussi en baisse. Elle connait 20,2 % en 2019 contre 29 % en 2014 », indique Fabienne Rosenwald, directrice du service statistique de ce ministère.
Pour observer les inégalités scolaires, l’étude a divisé les apprentis en quatre catégories en fonction de leur origine sociale. Ceux du premier quartile, c’est-à-dire les écoliers les plus défavorisés, ont vu leurs résultats en mathématiques chuter de 22 points entre 2014 et 2019. Le deuxième quartile a chuté de 16 points, tandis que le troisième a baissé 21 points. Ce dernier correspond à la catégorie sociale moyenne. Par contre, « la baisse des performances entre 2014 et 2019 ne concerne pas les apprentis appartenant aux écoles les plus favorisées et n’affecte pas les étudiants du secteur privé », souligne l’étude.
Le niveau baisse aussi au collège
Cette chute de performance à ce stade de l’éducation des lycéens n’étonne pas Charles Torossian qui a présidé un rapport sur l’enseignement des mathématiques en 2018 et le plan qui en résulte : « Ils sont conformes à ceux d’autres enquêtes, comme Timms ou Pisa », indique-t-il. Afin d’améliorer les compétences des collégiens, son plan met un accent particulier sur la formation des enseignants : « L’Éducation nationale a recruté 1,350 référents maths qui travaillent en petits groupes avec des professeurs des écoles sur des sujets pédagogiques. L’idée étant de développer un enseignement des maths qui parte de la manipulation pour aller vers l’abstraction », explique-t-il.