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Cinéma algérien : le 7e art veut retrouver sa beauté d’antan

Deux personnes devant un guichet de cinema
L’Algérie possédait 450 salles de cinéma entre les années 1960 et 1970 – Photography AFP©

Le cinéma algérien est en quête de renouveau, cherchant un nouvel élan après des décennies de déclin. Autrefois florissant avec 450 salles dans les années 1960 et 1970, le paysage cinématographique du pays compte aujourd’hui seulement quelques dizaines de salles.

Cinéma algérien : le 7e art a été grandement affecté par les crises économiques et politiques

Malgré cette situation, le cinéma algérien a captivé les esprits avec des productions de qualité, comme « Chronique des années de braise » de Mohamed Lakhdar-Hamina, qui a été récompensé par la Palme d’or à Cannes en 1975. Cependant, dès les années 1980, le pays a connu un déclin progressif du cinéma algérien et de la production cinématographique en général, affectée par l’instabilité politique et la crise économique. Cette baisse de tendance du cinéma algérien s’est accentuée lors de la « décennie noire » de guerre civile (1992-2002), entraînant la fermeture de nombreuses salles et la disparition de talents locaux.

Restriction judiciaire : les autorités freinent les productions qui touchent aux mœurs et coutumes

Pendant cette période sombre, les cinéastes de la diaspora algérienne, tels que Nadir Moknèche ou Rachid Bouchareb, ont pris le relais en réalisant des films sur l’Algérie. Cependant, le cinéma algérien peine toujours à retrouver sa splendeur passée. Malgré les efforts du président Abdelmadjid Tebboune pour soutenir le cinéma algérien en créant une « Instance nationale » pour stimuler la production cinématographique, les défis restent nombreux pour le 7e art. Une loi adoptée récemment menace de prison tout producteur dont les œuvres portent atteinte à la religion, à l’histoire de la guerre d’indépendance ou à la morale, suscitant des critiques parmi les différents acteurs du cinéma algérien.

Castings et films : la relève commence à relancer le secteur par différents moyens

Malgré ces obstacles, une nouvelle génération de cinéastes émerge en Algérie, mais elle doit souvent faire face à des difficultés pour financer et produire ses films. Des initiatives telles que l’autoproduction ou le financement à l’étranger sont devenues monnaie courante pour les jeunes réalisateurs algériens. Pour relancer le secteur, certains préconisent d’investir dans les multiplexes et de construire de nouvelles salles. Un premier complexe de 990 m2 avec quatre salles a ouvert en août 2023 à Cheraga, en banlieue d’Alger, montrant un certain potentiel de développement pour le cinéma algérien. Malgré les défis actuels, de nombreux passionnés continuent de croire en l’avenir du cinéma algérien. Ils voient en lui un potentiel culturel et artistique à promouvoir pour un rayonnement national et international.

Avec ETX DailyUp