Les professionnels de l’édition se sont réunis récemment au Salon de Francfort qui est la plus grande Foire du livre au monde. L’une des discussions qui en est ressorti concerne l’intelligence artificielle et l’apparition des contenus générés par l’ordinateur, qui inquiètent certains auteurs.

Les acteurs de l’édition ressentent de l’insécurité face à l’IA 

Réunis dans le cadre du Salon de Francfort, les acteurs de l’édition ont exprimé leur inquiétude face à l’utilisation des IA génératives dans ce secteur. Il s’agit d’une véritable révolution technologique qui bouleverse actuellement l’industrie du livre, car des nouveaux contenus, entièrement générés avec l’IA apparaissent et sont même proposés à la vente sur les plateformes telles qu’Amazon. Même si certains restent sceptiques quant à leur qualité, il n’en demeure pas moins que beaucoup s’interrogent sur la propriété intellectuelle des auteurs. Les domaines touchés sont la traduction, les éditions scientifiques et juridiques et dans une moindre mesure, la création littéraire.  

Une aide à l’écriture surtout pour les romans à l’eau de rose 

Le recours à l’intelligence artificielle pour écrire des romans ne convainc pas encore des auteurs comme Salam Rushdie. Effectivement, les performances de l’IA restent médiocres selon ce dernier et ses pairs, en raison de son manque d’inspiration. Le directeur de la Foire, Juergen Boos, quant à lui, pense que cette technologie peut être utilisée comme d’aide à l’écriture pour les romans ayant un modèle narratif stéréotypé et destiné à une masse. C’est le cas notamment des romans à l’eau de rose. Le secteur des ouvrages scientifiques et spécialisés a également étudié plus sérieusement la question. Preuve s’il en est que l’impact de l’IA pourra dépendre du type de publication, au final.  

La question des droits d’auteur inquiète les professionnels 

Le fonctionnement des IA génératives repose sur des algorithmes qui s’entraînent avec des milliards de textes existants émanant d’auteurs bel et bien réels. Résultat : il y a un flou en ce qui concerne les droits d’auteur des contenus générés par l’IA, et cela suscite de l’inquiétude. Le fait est que de grosses sommes sont en jeu et cela peut poser problème. L’écrivain George R.R Martin, par exemple, fait partie des écrivains qui se sont insurgés contre cette pratique. Ce dernier a saisi la justice américaine contre OpenAI, à qui ils reprochent de s’être basé sur leur travail pour la création de ChatGPT. Ils estiment de la start-up n’a pas respecté leurs droits d’auteur.

Les éditeurs européens souhaitent une réglementation plus stricte 

Les éditeurs européens ont récemment exprimé leur préoccupation quant à la régulation des intelligences artificielles génératives dans le secteur de l’écriture de romans et autres œuvres littéraires. Le Parlement européen a déjà proposé des obligations de transparence pour les modèles de fondation, tels que ChatGPT ou Bard, pour garantir qu’ils fournissent un résumé détaillé des œuvres protégées par les droits d’auteur utilisées pour leur formation. Cependant, le Conseil des écrivains européens n’est pas satisfait par cette réforme et juge qu’elle est insuffisante en termes de réglementation. Il a ainsi mis en avant diverses recommandations visant à renforcer les législations. 

Certains auteurs souffrent d’une baisse de leurs revenus 

La guerre littéraire qui oppose les auteurs et l’intelligence artificielle concerne aussi la baisse de revenus qu’entraîne l’usage de cette technologie comme aide à l’écriture ou comme auteur. L’avènement de ces outils rend encore plus complexe la génération de revenus en particulier pour les auteurs novices et les membres de communautés sous-représentées. Face à cette menace, ils réclament alors une rétribution financière de la part des acteurs de l’intelligence artificielle générative qui utilisent leur travail. Ils insistent également sur le fait que les éditeurs d’IA générative doivent obtenir le consentement formel des auteurs de livres avant d’utiliser leurs œuvres littéraires. 

Avec ETX/DailyUp 

Les romans cozy sont la nouvelle coqueluche des lecteurs qui fréquentent TikTok. Le réseau social chinois est aussi une plateforme où les amoureux des livres partagent et découvrent les tendances. Il s’avère même que la littérature feel-good soit celle qui connaisse le plus de succès actuellement. 

Le succès des auteurs de romans cozy sur TikTok 

TikTok est indéniablement l’un des réseaux sociaux qui contribuent à lancer les tendances et presque tous les domaines sont concernés, celui des œuvres littéraires inclut. En effet, à l’instar de Booktube, la plateforme justifie d’une vaste communauté de lecteurs qui partagent leurs lectures préférées et leurs recommandations. La nouvelle passion qui enflamme ces Tiktokeurs en ce moment se trouve être les romans cozy. Écrits par des autrices et des auteurs connus tels que Megan Bannen, Kimberly Lemming ou encore Travis Baldree, ces livres partagent tous des points communs. Leur intrigue est simpliste, les personnages sont manichéens et de manière générale, l’histoire est réconfortante ou divertissante.  

Une littérature feel-good qui sert d’échappatoire aux jeunes 

La littérature feel-good regroupe les livres qui procurent un sentiment de réconfort aux lecteurs. Les romans cozy sont devenus un véritable sous genre littéraire à part entière. Leur succès sur TikTok s’explique avant tout par le fait que les membres de cette plateforme en parlent beaucoup entre eux. La seconde raison est que les jeunes ressentent un besoin collectif de réconfort, dans un cadre social propice à l’anxiété. En effet, le climat social tendu à cause de la crise climatique, la guerre, la crise économique, etc., nécessite une échappatoire qu’ils trouvent dans la lecture de ces livres. De plus, le fait que ces histoires mettent en scène des personnages issus de la communauté LGBT+ les rend plus attirantes pour cette jeunesse qui souhaite se détacher de plus en plus des diktats du genre. 

Le roman phare qui a lancé ce micro-genre 

C’est avec des titres comme « La Société très secrète des sorcières extraordinaires » écrit par Sangu Mandanna et paru aux éditions Lumen que ce genre littéraire douillet s’est popularisé. Ce livre raconte l’histoire de la Mika Moon, une sorcière timide qui accepte de devenir préceptrice pour trois jeunes apprenties dans la mystérieuse Maison de Nulle Part. La jeune fille va aussi faire connaissance d’un bibliothécaire irlandais bougon, mais très beau. Ces personnages deviendront sa nouvelle famille et contribueront à ouvrir Mika au monde. Ce roman réunit tous les ingrédients d’un livre douillet : de la fantasy, mais sans les batailles sanglantes et des personnages beaucoup plus pacifistes.  

La communauté des Booktokeurs, un club qui compte des millions de lecteurs 

BookTok est une communauté entièrement dédiée aux livres sur TikTok et qui contribue considérablement au succès de certaines œuvres. Elle s’est rapidement développée ces dernières années et est devenue un espace dynamique pour partager des recommandations de livres, des critiques littéraires, et des tendances. En septembre 2021, BookTok comptait des millions de membres actifs qui créent des vidéos courtes pour discuter de leurs livres préférés, mettre en avant des passages marquants, ou participer à des défis littéraires viraux. Ces vidéos sont souvent créatives et captivantes, ce qui attire un public diversifié, y compris des jeunes lecteurs.  

BookTok a relancé la vente des livres et pas uniquement ceux modernes ! 

BookTok a indéniablement contribué à raviver les ventes de livres depuis sa popularisation et ce succès n’est pas limité à celui de la littérature feel-good. Le phénomène qui est devenu viral sur TikTok, a propulsé plusieurs titres littéraires vers un succès inattendu, parfois des années après leur parution initiale. Cela s’est observé avec le roman « Ce que le jour doit à la nuit » de Yasmina Khadra, publié presque quinze ans auparavant qui a connu un renouveau spectaculaire grâce à BookTok. Les recommandations enthousiastes ont suscité un regain d’intérêt pour ce livre, entraînant une augmentation significative des ventes. 

Avec ETX/ DailyUp 

Les IA génératives sont une technologie qui se base sur des données existantes pour entraîner ses algorithmes et créer du contenu. Ces données incluent les textes littéraires écrits par des écrivains humains, ce qu’ils tolèrent peu, provoquant une guerre littéraire avec l’intelligence artificielle.  

Les auteurs entrent en guerre littéraire contre les IA génératives 

Face à l’utilisation massive des œuvres littéraires par les systèmes d’intelligence artificielle, plus de 8 000 auteurs ont rédigé une lettre ouverte. Ils y expliquent que ce sont des millions de livres, d’essais et de poèmes qui bénéficient de la protection du droit de l’auteur que ces technologies utilisent pour nourrir leur base de données. Cet usage ne fait l’objet d’aucune contrepartie financière pour les propriétaires de ces œuvres, ce qu’ils déplorent fortement. Ils entrent donc en guerre littéraire contre les grands acteurs de cette technologie, dont Mark Zuckerberg, Satya Nadella et Sam Altman, qu’ils enjoignent à agir pour limiter les dégâts causés par ces programmes sur leur métier.

Les écrivains déjà fragilisés affrontent une nouvelle menace pour leurs revenus 

Les auteurs de la lettre ouverte, comprenant des grands noms comme Margaret Atwood, James Patterson, Dan Brown ou encore Suzanne Collins, précisent les répercussions des IA génératives sur leur profession. Ils précisent que cette dernière, déjà fragilisée, doit faire face à une nouvelle menace sous la forme de livres, d’histoires et d’articles de presse rédigés par des machines et basés sur leur dur labeur. Malgré leur piètre qualité, ces contenus sont consommés et cette situation prive les professionnels de l’écrit de certains revenus.  

La Guilde des auteurs fait même état d’une chute de leur revenu de 40% ces 10 dernières années. 

Les professionnels de l’écrit sollicitent une compensation financière 

Les écrivains précisent que la baisse de leurs revenus ne saurait être liée entièrement à l’intelligence artificielle générative. Cependant, le développement de cette technologie complique la génération de revenus avec ce métier, surtout pour les jeunes auteurs et ceux appartenant à des communautés sous-représentées. Face à cette menace, les professionnels de l’écrit demandent une compensation financière de la part des acteurs de l’IA générative qui exploitent leur travail. Ils exigent également de ces éditeurs d’intelligence artificielle de solliciter le consentement officiel des auteurs des livres avant l’utilisation de leurs œuvres littéraires pour former des algorithmes, ainsi que de reconnaître leur paternité.  

Les éditeurs d’intelligence artificielle se défendent par le principe d’utilisation équitable 

Face à la grogne des auteurs, les développeurs d’intelligence artificielle évoquent le principe d’utilisation équitable, également connu sous le nom de « fair use » en droit américain. Elle désigne l’exception cruciale aux droits d’auteur qui permet l’utilisation limitée de matériel protégé sans nécessiter l’autorisation du détenteur des droits. Cette doctrine est ancrée dans le droit de la propriété intellectuelle des États-Unis et est énoncée dans l’article 17 U.S. Code § 107. Il s’agit aussi d’une notion délicate et son application varie selon les cas, l’argument du « fair use » pouvant être interprété différemment selon les circonstances. 

Un métier qui se paupérise de plus en plus 

De nombreux facteurs combinés rendent la vie d’auteur souvent précaire, avec des revenus irréguliers et des difficultés pour certains à en faire leur seule source de revenus. Le marché de l’édition est très compétitif, avec un grand nombre d’écrivains aspirant à être publiés. Cela entraîne une surabondance de contenu et une concurrence féroce pour attirer l’attention des lecteurs et des éditeurs. À cela s’ajoute le fait que les maisons d’édition sont souvent sélectives et privilégient les auteurs déjà établis ou les sujets commercialement sûrs. De plus, dans certaines situations, les auteurs peuvent céder une partie de leurs droits d’auteur ou recevoir des avances modestes, ce qui peut limiter leur potentiel de revenus à long terme. 

Avec ETX/DailyUp 

La lecture semble être un passe-temps de plus en plus délaissé par le plus grand nombre si l’on croit les nombreux rapports sur le sujet. Pourtant, au Royaume-Uni, le livre demeure un loisir plébiscité au détriment du cinéma, et même des podcasts ! Quelle serait la raison de cet attachement ?

La lecture est une activité qui continue de plaire malgré les écrans 

L’organisation professionnelle Publishers Association a mené une enquête auprès de 2 271 adultes britanniques afin de connaître leur rapport à la lecture. Les résultats ont démontré qu’un tiers des répondants, soit 33%, affirment éprouver du plaisir à lire quand ils passent une mauvaise journée. Ils sont moins enclins à se rendre au cinéma ou encore à écouter un podcast pour s’aérer l’esprit ou pour oublier leurs tracas. Le seul autre moyen d’évasion qu’ils préfèrent aux livres est la télévision, puisqu’il remporte 54% des suffrages. Cet engouement pour les livres témoigne de la résistance de ce bien culturel par rapport à d’autres comme le CD ou le DVD. 

Le rapport entre les Britanniques et le livre 

Le sondage a aussi révélé que les Anglais étaient particulièrement attachés à leurs livres au Royaume-Uni, et notamment aux ouvrages qu’ils ont dévorés. Ainsi, 41% d’entre eux ont allégué conserver religieusement tous les livres qu’ils possèdent, même si du côté du grand public, on préfère faire de la place dans sa bibliothèque. Le désherbage, une pratique qui consiste à se séparer de certains livres afin d’en accueillir de nouveaux, est pratiqué par le plus grand nombre. Dans ce cadre, 34% des sondés révèlent offrir les livres qu’ils ont terminés à leurs proches tandis que 33% les offrent une association caritative. Seuls 12% s’en débarrassent sur des sites de troc entre particuliers ou des plateformes de vente spécialisées, et 7% jettent à la poubelle.  

Les ouvrages littéraires physiques ont toujours du succès  

Les chiffres de cette enquête démontrent que malgré la diminution du temps consacré à la lecture chez les jeunes, ce loisir demeure apprécié. En 2022, ce sont en moyenne 669 millions d’exemplaires physiques qui ont été vendus au Royaume-Uni. Il s’agit d’un record de ventes dans ce pays où l’édition a fait un chiffre d’affaires de 6,9 milliards de livres sterling et ainsi enregistré une hausse de 4% par rapport à 2021. Le directeur général de la Publishers Association a souligné la différence que les livres peuvent faire dans la vie des gens lorsqu’ils sont partagés avec les amis et la famille. Ces ventes témoignent de la résistance de ce passe-temps face à ses concurrents numériques. 

Qu’en est-il de la France ? 

En France, le livre conserve une place importante dans les loisirs des Français. Selon une étude réalisée par Ipsos en 2020, lire constitue le 2^ème loisir préféré des Français, juste derrière la télévision. Environ 89% des personnes interrogées déclarent lire au moins occasionnellement, et près de la moitié des répondants lisent régulièrement. Cette étude souligne que lire est perçu comme un moyen de se détendre, de s’évader et d’enrichir ses connaissances. Il est intéressant de noter que les formats numériques, tels que les livres électroniques, gagnent également en popularité en France. Une étude de GfK indique que les ventes d’e-books ont augmenté de 10% en 2020.  

Les livres audio sont aussi de plus en plus populaires 

Les livres audio ont connu une popularité croissante ces dernières années, notamment grâce à des plateformes comme Audible, qui offrent aux fans de livres la possibilité d’écouter leurs ouvrages préférés. Cette tendance s’explique en partie par la commodité offerte par les livres audio. Ils permettent aux auditeurs, qu’ils soient Britanniques, Français ou d’une autre nationalité, de pouvoir écouter leur livre, tout en accomplissant d’autres tâches. Selon une étude réalisée par l’Audio Publishers Association, les ventes d’audiolivres ont augmenté de 25% en 2020 par rapport à l’année précédente, atteignant un chiffre record de 1,3 milliard de dollars.  

Avec ETX/DailyUp

Recyclivre est une entreprise qui se situe en banlieue parisienne et qui œuvre dans le secteur des livres d’occasion. Sa particularité ? Il procède à une véritable industrialisation de ce domaine, concurrençant ainsi les maisons d’édition en France.

Recyclivre modifie le paysage de la vente de livres d’occasion avec l’industrialisation

Si la vente de livres d’occasion était auparavant une activité artisanale, Recyclivre véritable géant dans le secteur, change la donne. Avec sa centaine de milliers de volumes entreposée dans de longs rayonnages, il procède en effet à une véritable industrialisation de ce commerce.

La philosophie de son fondateur, David Lorrain, est que le tout livre se vend, à condition que le prix proposé soit le bon. En d’autres termes, l’essentiel est de trouver un acheteur pour ces produits de seconde main. Bien que l’acheteur concerné soit Amazon, David Lorrain explique qu’il considère que cette place de marché comme un concurrent dans la mesure où il veut attirer le public sur son site.

Une concurrence avec les maisons d’édition

Avec sa centaine de milliers de romans en poche, de manuels pédagogiques, d’ouvrages littéraires, etc., l’entrepôt qui œuvre à Villabé est considéré comme un véritable concurrent des éditeurs. D’ailleurs, le directeur explique que son entreprise est rentable depuis l’année 2, en 2010. Son activité est une véritable concurrence avec les éditeurs, puisqu’elle propose les ouvrages à prix réduit, et ce, même pour les sorties récentes ! Même si les maisons d’édition ne se prononcent pas davantage sur ce phénomène, il s’avère que leur organisation professionnelle s’est battue pour que les acheteurs en ligne soient informés clairement sur la nature du produit : neuf ou de seconde main. Elle a également désiré interdire la revente des ouvrages des bibliothèques publiques, sauf aux entreprises solidaires.

L’histoire d’une entreprise qui vend des ouvrages de seconde main

L’activité de commercialisation de livres d’occasion de David Lorrain a débuté en 2008. Le fondateur a démarré de façon modeste dans une cave de son appartement parisien avec une anthologie de nanars du cinéma français.

Aujourd’hui, son entrepôt compte de longs rayonnages de centaines de milliers d’ouvrages, tous genres confondus et reçoit des commandes pour de plus ou moins gros volumes. Ainsi, en mars, ce sont 4 000 ouvrages qui ont été commandés par ses clients. Les commandes augmentent, mais cela s’expliquerait par la tendance inflationniste du marché, rationalise le propriétaire des lieux.

Pourquoi acheter dans une structure à vocation sociale ?

Malgré l’industrialisation, la structure de David demeure à vocation sociale. Acheter directement auprès de cette entreprise d’ouvrages de seconde main serait une contribution au recrutement des personnes issues d’organismes d’insertion. Cela permet aussi de donner une seconde vie à ces produits tout en réduisant l’impact environnemental de l’industrie et en prolongeant la durée de vie des ouvrages existants plutôt que d’en acheter de nouveaux. Ensuite, en achetant dans ce type de structure, les consommateurs soutiennent une économie plus solidaire et responsable, souvent à des prix plus abordables. En bref, c’est une pratique écologique, solidaire et économique qui présente de nombreux avantages non seulement pour la société, mais aussi pour l’environnement.

Le marché des œuvres littéraires de seconde main en plein boum

Le marché des livres d’occasion en France continue de croître de façon exponentielle, n’en déplaise aux maisons d’édition. Selon une étude de PriceMinister-Rakuten publiée en septembre 2021, le marché des livres d’occasion a augmenté de 10 % par rapport à l’année précédente. Cette tendance s’explique en partie par une prise de conscience écologique de la part des consommateurs, qui préfèrent donner une seconde vie aux œuvres plutôt que de les jeter. AbeBooks est l’un des leaders du secteur, aux côtés d’autres acteurs tels que Gibert Joseph et La Bourse aux Livres. Recyclivre quant à elle, a atteint les 10 millions de chiffre d’affaires en 2022 et ce chiffre connaîtra une hausse de 12 millions d’euros en 2023.

Le classement des meilleures ventes de livres du 13 au 19 février 2023 vient de sortir. Le manga mythique Dragon Ball Super décroche la première place au détriment de « Astérix : l’Empire du Milieu », une bande dessinée hors collection des fameux Gaulois.

Ventes de livres : le nouvel album jeunesse Astérix déjà détrôné

Une étude sur près de 1 200 points du réseau Edistat-TiteLive vient de dévoiler le classement des meilleures ventes de livres. Il s’agit d’un top 10 qui reflète les œuvres les mieux vendues entre le 13 et le 19 février 2023. D’après cette liste, l’album BD « Astérix : l’Empire du Milieu » n’est plus en tête en dépit de ses belles performances une semaine avant cette période.

Pour rappel, ce dernier volet retraçant les aventures des fameux Gaulois à la potion magique est un album hors collection. Signée René Goscinny, ce chef d’œuvre est le fruit de la collaboration entre cet auteur de renom, Fabrice Tarrin, Albert Uderzo et Olivier Gay. Une adaptation cinéma a d’ailleurs été déjà diffusée sur grand-écran pour marquer ce grand retour.

Le manga Dragon Ball Super décroche la tête du top 10

D’après le classement des meilleures ventes de livres, établi par Edistat.com, la bande dessinée d’Astérix n’est plus au premier rang. Cette position est désormais attribuée au tome 19 de « Dragon Ball Super », signé Akira Toriyama et Toyotaro. Cette édition est parue le 15 février 2023 détrônant la puissance des irréductibles Gaulois. Ces derniers se retrouvent ainsi à la deuxième place de la liste.

Ces deux œuvres exceptionnelles sont suivies de près par le roman hors du commun de Mélissa Da Costa, « Les douleurs fantômes ». Le Hugo Poche de Colleen Hoover décroche la quatrième position avec « Jamais plus ». Le podium se termine avec l’œuvre originale de Pierre Lemaitre dans son livre de poche « Le Grand Monde ».

Les romans populaires du moment dans le reste du classement

La dernière partie du top 10 des meilleures ventes de livres concerne particulièrement des œuvres littéraires assez profondes. C’est le cas notamment de « La toute petite reine » d’Agnès Ledig et de « La Décision » de Karine Tuil, respectivement en 6^ème et en 7^ème position. Ces livres sont suivis directement d’un autre produit de Pierre Lemaitre : « Le Silence et la Colère ».

Le roman autobiographique incluant des révélations inédites sur la cour royale britannique termine à la 8^ème place. Il s’agit évidemment des confessions du prince Harry dans « Le Suppléant » dévoilé en début d’année. A l’opposé d’Astérix et de ses compagnons, la 10^ème position revient à une autre œuvre de Colleen Hoover dans son livre édité par Hugo Roman, « A Tout Jamais ».

Les bandes dessinées toujours aussi bien vendues en France

Ce classement n’est pas vraiment étonnant puisque les bandes dessinées sont très populaires en France. Elles y sont considérées comme une forme d’art à part entière. En effet, selon une enquête réalisée par le Centre national du livre en 2019, 18% des Français feuillettent ces types d’œuvres littéraires tous les jours ou presque. 54% d’entre eux en lisent au moins une fois par mois.

Par ailleurs, en 2020, le marché de la bande dessinée en France a généré un chiffre d’affaires de 510 millions d’euros, ce qui représente une hausse de 9% par rapport à l’année précédente. Parmi les genres les plus appréciés figurent les mangas japonais, décrochant près de 40% des ventes de livres au total sur le territoire.

Le livre enfant Dragon Ball continue de faire ses preuves

Depuis la sortie de « Dragon Ball Super » en 2017, plus de 700 000 exemplaires ont été vendus en France, générant un chiffre d’affaires de plus de 10 millions d’euros selon les chiffres publiés par l’institut GfK en 2021. De plus, le tome 1 de l’œuvre a été le deuxième manga le plus vendu en France en 2018, juste derrière le tome 91 de One Piece.

La popularité de la franchise ne cesse donc de croître dans le pays avec des fans qui continuent de suivre les aventures de Goku et ses amis. Avec des combats et des personnages de plus en plus intéressants, ce n’est pas surprenant si cette suite décroche la tête du top 10 des meilleures ventes de livres actuellement.

Avec ETX DailyUp

Le roman d’Alice Zeniter, intitulé « L’art de perdre », pourrait avoir une adaptation cinématographique. Cet avant-dernier ouvrage paru chez les librairies en 2017 de l’auteure française sera présenté à la Berlinale 2023.

Alice Zeniter : une création littéraire adaptée au cinéma ?

La rubrique « lecture » met en lumière les nouveautés de célèbres écrivains et d’auteurs connus. Alice Zeniter pourrait attirer l’attention des lecteurs grâce à son célèbre roman paru chez la maison d’édition Flammarion en 2017. Cette œuvre littéraire de l’auteure française pourrait avoir une cinématographique.

Promotion de la littérature : le roman à Berlin

11 romans francophones ou non d’auteurs contemporains ont été sélectionnés pour être présenté à la 73e édition de la Berlinale 2023. On y retrouvera « L’art de perdre » de l’écrivaine Alice Zeniter, dont l’intrigue raconte l’histoire de Naïma, et le livre « Virginia Hill » de l’écrivain et romancier Peter Blaikner, paru aux éditions Thomas Sessler Verlag. Ces ouvrages pourraient susciter les envies des professionnels du 7e art, vu que lire ne fait plus autant d’adeptes.

Culture littéraire : une auteure française aux multiples récompenses

Au cours de sa carrière littéraire, Alice Zeniter a reçu plusieurs prix littéraires. Un prix du Livre Inter lui a été attribué en 2013. En 2015, elle a obtenu le prix Renaudot des Lycéens. En 2017, elle était lauréate du prix littéraire du Monde. Son palmarès contient aussi prix des libraires de Nancy – Le Point, en 2017.

Découvrez la biographie cette romancière écrivant en français

Alice Zeniter est aussi traductrice, scénariste et dramaturge francophone. En plus de sa carrière dans la littérature française générale, la romancière a aussi participé à l’écriture du scénario du film « Fever ». Il s’agit d’un film réalisé par le cinéaste Raphaël Neal, sorti en 2015.

Crédit photo : Thesupermat, via Wikimedia Commons – Attribution – Partage dans les Mêmes Conditions 3.0 non transposé (CC BY-SA 3.0)

Après avoir longtemps marqué la jeunesse de nombreuses personnes à travers le monde, Tintin refait surface à présent. Cette fois-ci, c’est à travers une vente aux enchères prévue pour le mois de février 2023 que la célèbre bande dessinée signée Hergé pourra de nouveau briller. Détails. 

« Tintin en Amérique » sera à l’affiche d’une vente aux enchères à Paris 

Comme en 2021, l’entreprise française spécialisée dans les ventes aux enchères, Artcurial, compte sur la bande dessinée Tintin pour dépasser les records. Pour rappel, celle-ci avait enregistré environ 3,2 millions d’euros avec le « Lotus bleu ». Il s’agissait d’un projet d’illustration de la couverture originale de cette édition dessinée par Hergé en 1936. 

Cette année, Articurial tente à nouveau cet exploit avec, cette fois-ci, une œuvre datée de 1942. Ce n’est autre que l’illustration d’un reporter belge ligoté et pointé du doigt par un grand chef amérindien traditionnel. Cela représente évidemment la couverture de la BD mondialement connue « Tintin en Amérique ». Selon les estimations, celle-ci vaudrait entre 2,2 et 3,2 millions d’euros. 

Les dessins de BD de Hergé ont la côte dans l’univers culturel 

Longtemps détenu par un collectionneur secret, ce dessin unique vient d’être cédé à la maison Articurial. Cette planche originale montre bien la « ligne claire », un concept popularisé repris par de nombreux dessinateurs belges de l’époque. Les amateurs d’art pourront la contempler jusqu’à samedi soir dans les locaux de l’entreprise à Bruxelles avant sa vente aux enchères.  

En outre, la directrice de la firme française, Vinciane de Traux, ne manque pas de mentionner l’importance des dessins de Georges Rémi (1907-1983), alias Hergé pour la culture.  Selon elle, le père de Tintin est incontestablement au même rang que Magritte. En effet, les dessins de l’artiste ont toujours été appréciés dans le monde l’art et des BD pour leur style épuré. 

L’œuvre unique documentée et authentifiée 

Selon la responsable d’Articurial, la planche illustrant « Tintin en Amérique » a été certifiée et authentifiée avant d’être estimée par les spécialistes. D’ailleurs, le dessin avait déjà été exposé à Paris en 2009 puis à Lausanne en 2010. Les problèmes de contestation comme ceux qui ont eu lieu au cours de la vente aux enchères du « Lotus bleu » ne devraient donc plus se reproduire.  

En effet, la famille Casterman, détenteur du fameux dessin en question et Nick Rodwell, le second époux de Fanny Vlamynck, la légataire universelle de Hergé, avaient eu quelques altercations concernant les droits de l’auteur. Heureusement, les tensions se sont apaisées après les résultats de la vente du dessin de la BD Tintin. 

Avec ETX DailyUp 

Le prince Harry a encore fait parler de lui avec son livre mémoire « Le Suppléant » en ce début d’année 2023. Ayant eu un excellent démarrage lors du premier jour son lancement, l’œuvre continue de dépasser les records. Le roman figure même en tête de liste des ventes de livres selon Edistat. 

Le prince Harry et la controverse de son roman 

Récemment, une étude de YouGov a montré que seuls 26% des Britanniques continuent d’avoir une bonne image du duc de Sussex. Une baisse notable de sa popularité a été enregistrée depuis Noël 2022. Le prince Harry est donc loin d’être aussi apprécié dans son pays natal. Ce n’est toutefois pas le cas de ses mémoires « Le Suppléant ».   

En effet, « Spare » de son titre original, a connu un démarrage fulgurant au Royaume-Uni, au Canada et aux Etats-Unis.  Selon Penguin Random House, le roman a enregistré près de 1,4 million d’exemplaires vendus dès sa sortie le 10 janvier 2023. Même exilé en Californie, le prince Harry continue donc encore d’attirer les projecteurs.  

 « Le Suppléant » en tête de liste des meilleures ventes de livres 

Dans ses mémoires, le prince Harry partage des révélations inédites sur la famille royale britannique, quatre mois avant le couronnement de Charles III. Ce n’est donc pas une surprise si cette œuvre unique attire la convoitise des lecteurs. D’après Edistat, « Le Suppléant » figure même en tête du top 10 des meilleures ventes de livres du 9 au 15 janvier 2023. 

Dans cette liste, la version française de « Spare » détrône les romans de Pierre Lemaitre, à savoir « Le Silence et la Colère » et « Le Grand Monde ». Le manga Jujutsu Kaisen T.18 se situe en 5^ème position alors que « Jamais plus » de Colleen Hoover n’est qu’à la 8^ème place. Le livre de poche de Ken Follett, « Pour rien au monde », termine le classement. 

Des révélations croustillantes sur la monarchie britannique 

Le prince Harry s’en prend directement à sa famille dans ses mémoires autobiographiques. Il ne fait d’ailleurs aucune exception dans ces révélations et dévoile un portrait assez critique de ses proches. Les mauvais côtés du roi Charles III, de son frère William, de la reine consort Camilla, de sa belle-sœur Kate et de l’auteur lui-même y sont détaillés. 

Dans son récit, le prince exilé décrit particulièrement sa rivalité avec le prince William, l’héritier du trône. En tant que « suppléant », il n’était que l’ombre de son frère, un plan B, une position qu’il avait d’ailleurs du mal à supporter.  Avec toutes ces informations aussi privées qu’inédites, ce n’est donc pas si étonnant que « Spare » se retrouve dans le classement des meilleures ventes de livres.   

Avec ETX DailyUp 

Les membres du jury du Prix Goncourt des lycéens ont tranché. Le prestigieux prix littéraire français, décerné chaque année, a été attribué à la jeune auteure Sabyl Ghoussoub. Cette récompense lui a été attribuée pour son ouvrage intitulé « Beyrouth-sur-Seine » de la maison d’édition Stock.

Littérature-jeunesse : le prix Goncourt des lycéens 2022

Le nom de Sabyl Ghoussoub ne tardera pas à faire le tour de la rubrique bon plan lecture. En effet, le journaliste franco-libanais reçoit le Prix Goncourt des lycéens. Annoncé depuis les salons de l’Hôtel de Ville de Rennes, la remise des prix a eu lieu au ministère de l’Éducation nationale.

Le roman « Beyrouth-sur-Seine » parle d’immigration

Dans son roman « Beyrouth-sur-Scène », la lauréate du Prix Goncourt des lycéens raconte l’histoire de sa famille. La gagnante du premier prix littéraire de sa vie relate dans son création littéraire l’immigration et la guerre qui a ravagé son pays natal. Les jeunes lecteurs en quête de romans pour Noël sont conviés à parcourir le site.

La romancière francophone succède à Clara Dupont-Monod

Ce sacre permet à Sabyl Ghoussoub de succéder à Clara Dupont-Monod, celle qui a obtenu le Prix Goncourt des lycéens de 2021. L’écrivaine a été récompensée pour son roman paru aux éditions Stock sous le titre de « S’adapter ». Elle a aussi reçu le prix Femina.

Le concours de littérature a été remis par plusieurs jurys

Depuis sa création, le Prix Goncourt des lycéens a proposé plus de 216 romans francophones. 37 604 livres ont été sélectionnés et lus par pas moins de 17 150 élèves. Ce concours littéraire, qui a été créé en 1988, est constitué par 2 000 jurés, qui sont tous des élèves. Pour les épauler, des professeurs de l’association Bruit de Lire participent aussi aux délibérations. L’écrivain et romancier Erik Orsenna est l’ancien lauréat de la première édition cette consécration littéraire.

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