L’Urbanloop, avec l’ouverture de son démonstrateur, aspire à devenir une alternative sérieuse à la voiture, notamment dans les zones périurbaines. En 2027, une première ligne de 3,5 kilomètres comprenant sept stations verra le jour dans l’agglomération de Nancy.
Urbanloop : une alternative aux voitures lors des Jeux olympiques
Ce projet audacieux vise à concurrencer la voiture grâce à des navettes sur rails électriques autonomes. L’Urbanloop se concrétise déjà avec une première ligne de 2 kilomètres sur la « fanzone » des Jeux olympiques de Saint-Quentin-en-Yvelines, ouverte au public pour une durée de 17 mois. Les spectateurs pourront se déplacer grâce à dix capsules de deux places, disponibles en continu. Le fonctionnement est simple : une fois à la station, l’utilisateur trouve une capsule, s’y installe et sélectionne sa destination. La capsule démarre et transporte l’usager directement à l’endroit souhaité. Ce mode de transport individualisé, sans arrêt intermédiaire, offre une efficacité supérieure aux transports en commun traditionnels.
Zones périurbaines : des capsules automatiques dans les lieux adaptés
Selon Jean-Philippe Mangeot, fondateur de l’entreprise, le démonstrateur d’Urbanloop doit être plus rapide que la voiture pour convaincre les usagers. Le démonstrateur sera exploité par Keolis, filiale de la SNCF. L’objectif de la société est de répondre à un besoin de transport dans des zones moins denses, comme les quartiers universitaires, les hôpitaux ou les zones industrielles. En effet, ce concept se distingue par sa capacité à se déplacer à une vitesse de 50 km/h sur un site propre exclusif, nécessitant des aménagements spécifiques comme des passerelles pour les croisements avec les routes et pistes cyclables. Malgré les contraintes d’infrastructure, Urbanloop vante la faible empreinte au sol de son projet, comparable à celle d’une piste cyclable.
Projet à grande échelle : le démonstrateur est juste le début pour ce concept
L’entreprise, qui emploie 30 personnes et dont les capsules automatiques sont fabriquées dans le Grand Est, espère convaincre d’autres villes, y compris à l’international, grâce à son faible coût d’installation, estimé entre 2 et 4 millions d’euros par kilomètre. En 2021, l’Urbanloop a d’ailleurs établi un record du monde d’économie d’énergie pour un véhicule autonome sur rails. Avec ce démonstrateur, l’entreprise espère démontrer l’efficacité et la viabilité de son concept. Le test public à Saint-Quentin sera crucial pour recueillir l’avis des utilisateurs et affiner le projet avant son déploiement à plus grande échelle. Le projet représente une nouvelle vision de la mobilité, visant à proposer une alternative écologique et économique à la voiture individuelle.
Avec ETX DailyUp