Les Jeux Olympiques de 2024 à Paris n’auront finalement pas vu de « taxis volants » dans leur ciel. Ce mode de transport innovant, que les promoteurs espéraient mettre en avant à cette occasion, a dû être reporté faute de certification.
Taxis volants : le groupe ADP et Volocopter ont raté le créneau JO 2024
Le Groupe ADP et la start-up allemande Volocopter, impliqués dans ce projet de « taxis volants », ont maintenant pour objectif d’effectuer un vol d’ici la fin de l’année, depuis une plateforme flottante sur la Seine. Cette annonce a été faite à seulement quatre jours de la clôture des Jeux Olympiques. Malgré ce report, des démonstrations de vol avec un prototype des taxis volants sans passager sont prévues à l’aérodrome de Saint-Cyr-l’École. Situé à proximité du Château de Versailles, cet endroit accueillera des vols de « taxis volants » dans des conditions normales d’exploitation. Le Volocity, l’engin développé par Volocopter, devait initialement être certifié à temps pour participer aux Jeux, mais un retard lié à ses moteurs a conduit au report.
Problème de certification : les autorités de Paris toujours réticentes
Ce modèle, bien plus silencieux qu’un hélicoptère, est équipé de 18 rotors et fonctionne avec des batteries. Le projet de « taxis volants », pensé dès 2020, avait déjà subi plusieurs ajustements. Le Volocity n’a pas obtenu à temps la certification de l’Agence européenne de sécurité aérienne (AESA) pour transporter des passagers payants, en partie à cause d’un sous-traitant américain n’ayant pas livré les composants nécessaires. Les moteurs ont dû être renvoyés aux États-Unis pour inspection, retardant davantage le projet. Par ailleurs, les élus de Paris, tant de la majorité que de l’opposition, se sont montrés hostiles aux « taxis volants », dénonçant une « aberration écologique ».
Projet Volocity : les promoteurs se montrent optimiste pour l’avenir
La mairie de Paris a même contesté en justice l’arrêté autorisant la création de l’hélistation d’Austerlitz. Néanmoins, le Conseil d’État a donné raison au ministère des Transports, autorisant l’exploitation pour les taxis volants de la plateforme jusqu’au 31 décembre 2024. Les promoteurs des « taxis volants » insistent désormais sur leur utilité pour des missions sanitaires ou de transport d’organes dans le futur, au-delà de l’image de transport pour les plus riches. Malgré les défis rencontrés, Volocopter espère stabiliser ses finances et attirer de nouveaux investissements avant une introduction en Bourse prévue autour de 2027, continuant ainsi à faire avancer le projet des « taxis volants » en zone urbaine dense.
Avec ETX DailyUp