Une étude menée par des chercheurs américains a démontré récemment que les Américains étaient moins actifs après l’apparition du Covid-19. Elle a pointé le fait que les personnes ayant fait l’objet de l’étude effectuaient en moyenne 575 pas de moins par jour. Alors que l’Organisation mondiale de la santé recommande 150 à 300 minutes de marche par jour, en plus d’une activité physique d’intensité modérée.
Pour déterminer ces données, les chercheurs ont effectué l’étude sur 5 443 personnes y compris une majorité de femmes blanches âgées de 53 ans en moyenne, équipées avec des capteurs.
Les scientifiques à l’origine de la recherche indiquent également que la sédentarité aux USA n’a aucun lien avec le sexe des personnes, ni les comorbidités et les maladies comme l’obésité, les maladies coronariennes, le cancer, etc.
Cependant, un lien a bel et bien été établi entre la réduction du nombre de pas effectués et le statut socio-économique des personnes concernées, mais aussi avec d’autres éléments comme le niveau de stress, la dépression et le statut vaccinal. En effet, il semblerait que les populations vulnérables ayant une santé mentale moins bonne suite à la pandémie et concernées par ces facteurs, étaient plus susceptibles d’être sédentaires.
L’un des facteurs qui a le plus frappé les chercheurs est la tranche d’âge. L’étude a démontré surtout que les jeunes, âgés de 18 à 30 ans, faisaient de moins en moins de pas. Elle a permis de préciser que pour chaque tranche d’âge de 10 ans, le nombre de pas baissait de 243 en moyenne.
Le principal auteur de l’étude avance que cette inactivité grandissante était causée d’une part par le temps passé devant les écrans et d’autre part, par la popularisation du télétravail. Une telle situation pourrait alors augmenter le risque de maladies cardiovasculaires, d’hypertension, d’obésité, de diabète et d’autres maladies liées à la sédentarité chez cette population. Toutefois, il précise qu’à ce stade, il n’est pas encore possible de déterminer si cette tendance à l’inactivité persisterait.
La hausse de l’inactivité est un phénomène qui touche en réalité de nombreux autres pays du monde, y compris la France. Selon une enquête publiée en 2021 par l’Agence nationale de santé publique, près de 40% des adultes en France pratiquent une activité physique insuffisante. En 2022, elle déclarait également que 95 % des adultes ont une mauvaise santé à cause de l’inactivité. Les enfants ne sont pas épargnés non plus, avec environ 80 % de la population de 6 à 17 ans ne respectant pas les recommandations de l’OMS. Les conséquences de ce déclin sont nombreuses, comme un risque accru de maladies chroniques, ainsi que des effets négatifs sur la santé mentale en entraînant de la fatigue, de l’anxiété et de la dépression.
L’inactivité peut être un problème pour ceux qui continuent de travailler à domicile, même après le Covid-19. Pour éviter le manque de sport, les autorités sanitaires recommandent de faire de l’exercice régulièrement, au moins 150 minutes par semaine et de bouger toutes les heures. Des étirements, des squats et des pompes peuvent également aider à prévenir les douleurs liées à la position assise prolongée.
Une promenade rapide pendant la pause-déjeuner ou une courte séance d’exercice avant ou après le travail fonctionnent également. Enfin, il est important de veiller à avoir une posture ergonomique et de changer régulièrement de position pour éviter les douleurs et les tensions musculaires.
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