
21 Avr, 2025
L’exposition au bruit Grand Paris reste une problématique majeure. Entre voiture, métro, transports bruyants, déplacements quotidiens et pollutions sonores, la population est exposée à des niveaux de nuisances acoustiques préoccupants, affectant directement la santé publique selon une récente étude.
Exposition au bruit Grand Paris : des déplacements bruyants au quotidien
Le phénomène d’exposition au bruit Grand Paris ne cesse d’interpeller. Une étude récente, pilotée par l’Inserm et Sorbonne Université, révèle que les déplacements motorisés jouent un rôle prépondérant dans l’atteinte quotidienne des Franciliens aux nuisances sonores. Durant quatre jours, 259 habitants de cette zone ont été suivis avec des sonomètres et des GPS, mettant en lumière que plus du tiers (37,2 %) de leur dose quotidienne des bruits étaient imputable aux déplacements. Cette pollution sonore dépasse fréquemment les seuils recommandés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), rendant incomplètes les simples cartes des bruits établies en façade des bâtiments. Ces données plaident en faveur d’une approche plus fine pour évaluer les risques sanitaires liés aux bruits dans les grandes agglomérations.
Transports bruyants : quand le métro et la voiture aggravent la pollution sonore
Le lien entre transports et pollutions sonores se confirme nettement dans cette étude. En effet, les modes de transport motorisés — voiture, métro, tram et RER — concentrent plus de 21 % de la dose quotidienne de bruit en seulement une heure d’utilisation. Le métro, en particulier, expose les usagers à des pics sonores intenses. Cette surcharge sonore n’est pas anodine : elle est corrélée à des risques accrus de maladies cardiovasculaires, de troubles du sommeil et de troubles cognitifs, tel que le précise l’OMS. Limiter l’usage des véhicules motorisés dans les centres urbains devient alors une priorité sanitaire autant qu’environnementale.
Mobilité et nuisance sonore : quand marcher reste moins risqué
Les résultats détaillés de l’étude sur l’exposition au bruit Grand Paris montrent que les expositions varient considérablement selon les activités. À domicile, les participants subissent environ 22,9 % de leur dose sonore quotidienne ; au travail, 15,7 % ; lors des loisirs, 14,7 % ; pendant la marche, 13,1 % ; en voiture, 10,7 % ; et dans le métro, 9,5 %. Malgré un temps passé relativement court en déplacement, ce dernier reste un vecteur majeur de pollution sonore. Cela souligne l’importance d’urbaniser les espaces pour favoriser la marche et les mobilités douces, réduisant ainsi la saturation sonore dans les villes.
Population francilienne : des inégalités face aux bruits
L’inégalité sociale face à la pollution sonore est flagrante. L’étude menée dans le Grand Paris confirme que les foyers les plus modestes sont exposés à des doses de bruit plus élevées. À l’inverse, l’exposition au bruit Grand Paris diminue progressivement à mesure que le revenu du ménage augmente. Ce constat rejoint les analyses antérieures de l’Agence européenne pour l’environnement. Pour mieux protéger la population, les chercheurs préconisent la création de « zones calmes » accessibles, la diminution du trafic motorisé et une urbanisation axée sur les services de proximité. Cette orientation favoriserait un environnement sonore plus sain et plus juste pour l’ensemble des citoyens.
Source : https://presse.inserm.fr/grand-paris-les-deplacements-jouent-un-role-majeur-dans-lexposition-au-bruit-surtout-a-cause-du-temps-passe-en-voiture-et-dans-le-metro/70262/ ©INSERM – publié l 01 avril 2025.