
9 Jan, 2025
La construction de logement en France traverse une crise majeure. En 2024, on était loin de l’objectif des 250 000 mises en chantier. Et 2025 risque d’être pire sans un budget ambitieux et des mesures concrètes. Seuls des dispositifs de l’État comme MaPrimeRénov’ ou le PTZ permettront d’y remédier.
Construction de logement en France : un secteur en danger
En France, la filière de la construction de logement risque de stagner sans actions rapides. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Moins de permis de construire, nombre de dossiers MaPrimeRénov’ en baisse… Les projets immobiliers marquent un ralentissement critique.
Olivier Salleron, président de la Fédération Française du Bâtiment (FFB), avertit que le secteur s’approche dangereusement du point de bascule. Les chantiers gelés illustrent une dynamique économique en panne. L’absence de solutions rapides pourrait entraîner des conséquences dramatiques. Ce constat met en lumière l’importance d’une intervention rapide pour inverser cette tendance et préserver l’avenir du secteur.
Miser sur une réforme du statut des bailleurs pour unefilière plus durable
Pour assurer la stabilité à long terme de la filière de la construction de logement en France, la question du statut des bailleurs privés devra être débattue. Ces acteurs jouent un rôle crucial dans l’équilibre du marché immobilier. Ils répondent à une partie importante de la demande locative.
Les réformes de budget et de lois envisagées en 2025 pourraient inclure des incitations fiscales pour encourager les investissements locatifs et réduire la pression sur le marché. Des ajustements réglementaires bien pensés permettraient également d’accroître l’offre de logements de qualité, contribuant ainsi à l’amélioration des conditions de vie des ménages. Le dialogue entre les parties prenantes devra se poursuivre pour aboutir à des solutions équilibrées et pérennes.
PTZ, RLS… des mesures clés pour soutenir le domaine du « neuf »
Le projet de loi de finances 2025 pourrait insuffler un nouveau souffle au secteur. Parmi les propositions avancées :
- Extension du PTZ à tous les types de logements pour primo-accédants.
- Plafonnement de la Réduction de Loyer de Solidarité (RLS) avec des engagements des bailleurs sociaux.
- Exonération des donations pour l’achat de résidences principales dans le neuf.
- Stabilité des règles de MaPrimeRénov’, qui incitent à la rénovation énergétique.
Ces mesures, soutenues par la FFB, sont saluées pour leur ambition, mais elles doivent être mises en place rapidement pour éviter une aggravation de la crise. Elles offrent un cadre stratégique qui pourrait à terme redynamiser la construction de logement neuf et rassurer les acteurs économiques. Toutefois, un suivi rigoureux sera nécessaire pour garantir leur efficacité et leur adaptation aux besoins évolutifs du secteur.
Impacts de cette crise sur l’économie et l’emploi dans le bâtiment
Les impacts de cette crise touchent d’abord l’emploi. Près de 300 000 postes pourraient être menacés dans la filière du bâtiment. En outre, les chantiers de rénovation énergétique, pourtant cruciaux pour réduire les passoires thermiques, accusent un retard considérable. Cette situation pénalise non seulement les ménages en attente de solutions durables, mais aussi les entreprises confrontées à des difficultés financières croissantes. La relance, notamment via le budget 2025, devra inclure des mesures fortes pour maintenir l’élan vers un habitat plus durable et écologique. Sans ces initiatives, le risque d’une détérioration prolongée de la situation est élevé.
Enjeux de la rénovation énergétique et nouvelles perspectives avec MaPrimeRénov’
La rénovation énergétique reste un enjeu majeur pour réduire les déperditions thermiques et favoriser les économies d’énergie. Des dispositifs comme MaPrimeRénov’ doivent gagner en stabilité et attractivité pour encourager davantage de ménages à entreprendre des travaux de construction de logement.
Par ailleurs, la simplification des démarches administratives et l’augmentation des aides financières pourraient jouer un rôle clé dans cette dynamique. En parallèle, l’assouplissement des règles pour le neuf pourrait inciter les investisseurs à s’engager davantage, favorisant ainsi une relance globale du secteur immobilier. L’implication des pouvoirs publics et la collaboration avec les acteurs privés seront indispensables pour atteindre ces objectifs.
Source : https://www.ffbatiment.fr/actualites-batiment/presse/risque-plf2025 ©FFB – Communiqué de presse du 02 décembre 2024